Le nouvel album live des Rolling Stones, Shine a Light (Universal Music), dont la sortie est prévue le premier avril et qui constitue la bande son originale du film réalisé par Scorsese à partir de la capture de leurs deux concerts au Beacon Theater à New York en 2006, peut d’ores et déjà être écouté dans son intégralité sur le réseau social Imeem.
Autre pré-écoute intégrale en avant-première, celle du nouvel album de R.E.M., Accelerate, sur iLike.
J'ai au moins deux points communs avec les membres du groupe G.63 :
être né aux alentours de 1963 et avoir grandi à Quillan, petite commune
nichée au coeur de la haute vallée de l'Aude, dans le sud de la France,
qui comptait autant de groupes de rock dans les années 80 que d'équipes
de foot de quartier.
Chaque hiver, la petite salle de la Cigale vibrait le samedi soir au
son de formations locales qui se produisaient souvent devant 200 à 300
personnes et concouraient pour le Balthazar de l'année, distinction que
la formation dont j'étais chanteur et guitariste (Warzawa) a remporté
en 1981, ce qui nous a valu de jouer, l'été suivant,
en première partie de Bijou. Ma carrière de rock star locale n'est
d'ailleurs pas allé beaucoup plus loin.
D'une certaine manière, les 1963 (le nom du groupe à l'époque), qui
furent je crois "balthasarisés" l'année suivante, étaient un peu les
enfants sages de la scène rock locale, de ceux qui ne tombèrent pas
dans les travers que d'autres cultivaient abondamment, entre No Future
et excès en tout genre, sur le registre "sex, drugs & rock'n roll".
En attendant, c'est le seul groupe de rock local de l'époque (reformé
en 2000) qui a survécu au passage des ans, et en a même profité pour se
bonifier de manière assez spectaculaire, au point de parvenir à
(auto)produire, très récemment, un album d'excellente facture, intitulé
"Face à face".
On sent bien, à l'écoute de certains titres, qu'on est au pays de
Johnny et de Trust, mais on entend aussi de belles guitares
quadragénaires qui surfent sur la vague rock californienne et sur
quelques influences seventies bien senties.
Jean-Marc (guitare solo) a
fait plus que bosser ses gammes sur les classiques des Eagles, de Led Zep et Deep Purple. Serge a
pris beaucoup d'assurance rythmique et la voix de Jean-Louis, qui
m'a toujours impressionné, se charge tranquillement de faire monter la
sauce.
Les G.63 se sont également transformés en véritables performers -
leur prestation est pointue, carrée, en place, comme j'ai pu le constater lors d'un
concert commémoratif il y deux ans -, ce qui leur a permis d'assurer quelques premières parties prestigieuses (Couture, Bertignac,
Olivia Ruiz).
Ils tiennent aussi bien les petites scènes que les
grandes et devraient en arpenter quelques unes dans les mois qui
viennent pour défendre leur album, dont peut-être celle, m'a-t-on dit, du Printemps de Bourges.
Ce ne serait que justice. Ne vous reste plus qu'à faire chauffer votre compte Paypal et à commander leur album ! Un autoproduit, ça ne se pirate pas...
Les trois survivants du Led Zep de la grande époque se retrouveront sur scène le 10 décembre à Londres en compagnie du fils de John Bonham, leur batteur d'alors, pour un set de deux heures qui promet d'être mémorable.
"Je n'ai pas connu grand-chose d'aussi grisant", confie le guitariste Jimmy Page à Rock & Folk, à propos des premières répétitions. "Depuis toutes ces années, nous avons tous les trois joué des morceaux de Led Zeppelin, dans des situations et avec des musiciens différents, mais nous avions perdu l'habitude de les entendre comme ça, comme ils doivent être joués [...], renchérit le bassiste John Paul Jones. On a réellement démarré au quart de tour, tous les breaks et les reprises fonctionnent parfaitement, c'en était presque effrayant."
Comme je n'ai pas été des plus rapides, parmi les 25 millions de fans qui se sont rués sur Internet pour réserver un billet dès l'ouverture, je ne serai malheureusement pas de la fête. Un acte manqué grandeur nature ! Voici donc une petite playlist de consolation, avec quelques titres live dans le lot (extraits du bootleg How We Won The West, enregistré en Californie en 1972), en souvenir de mes premiers vrais émois rock'n roll.
Pour mémoire, cet unique concert de Londres (Pete Townshend, Bill Wyman et Mick Jagger devraient également être de la partie) est donné en mémoire d'Ahmet Ertegun, leur défunt mentor, fondateur du label Atlantic (Warner).
A noter que Warner Music en profite pour sortir une double compil - Mothership, The Very Best of Led Zeppelin - avec 24 titres remasterisés, ainsi qu'une version remasterisée de la bande son originale The Song Remains The Same, disponible en CD ou DVD Collector (HD-DVD et Blue-Ray).
Led Zep, qui vient à peine d'autoriser la distribution de son catalogue en téléchargement sur Internet, a aussi ouvert son site Web officiel hier (www.ledzeppelin.com), où je vous invite à faire un tour, si vous voulez participer à l'un des nombreux concours qui peuvent encore vous permettre de gagner une place pour le concert du 10 décembre à Londres.
C'est manifestement très tendance, aujourd'hui, de remplir les bacs de disques de nouveautés qui sont autant de ressucées dans le genre vieux rock des familles. Et le nouveau double album des Eagles, qui n'étaient pas rentrés en studio depuis 28 ans, n'échappe pas à la règle.
Il vous faudra faire la part des sucreries trop mièvres et des mièvreries trop sucrées, tendance FM américaine lourde, qui peuplent cette livraison de 20 titres que j'avais pré-commandé il y a déjà trois semaines, et dont j'ai fini par trouver une copie pirate avant la sortie officielle, le 30 octobre.
J'ai quand même essayé de vous éviter de sombrer dans la sieste, avec une petite sélection de cinq titres qui ont fini par retenir mon attention après moultes écoutes, et qui vous convaincront peut-être d'acheter l'album - on dirait même qu'un morceau de Prince s'est glissé au milieu. Ils vaudraient bien le détour, mais les Eagles ne vendent pas à l'unité ni des EP 5 titres sur iTunes.
C'est quand même un peu étonnant, ce retour en grâce de tous les vieux croulants de la planète rock - des Rolling Stones à Police en passant par Status Quo ou Genesis -, avec des disques prétextes à de monumentales tournées destinées à des publics de quadras et de quincas CSP+ en mal de dévergondage balisé sans défonce et sans alcool.
Le rock serait-il devenu une vieille musique faite par des vieux pour des vieux ? Merde, alors...
Kid Rock s'en donne à coeur joie sur ce nouvel album Rock N Roll Jesus (sortie aujourd'hui), après trois ans de silence discographique, pour notre plus grand bonheur. Beaucoup plus trash bluesy que hip hop cette fois-ci, et agrémenté de quelques mash-ups, mais c'est toujours la même tournerie endiablée.
Expliquez à un américain que Manu Chao est français, il vous rira au nez. C’est pourtant vrai, même s’il vit la plupart du temps à Barcelone et vend des millions de disques à l’international. Ce qui ne l’empêche pas de rester un artiste authentique, ni d'être très détaché, critique et lucide à l’égard du business de la musique.
Malgré le succès dont il jouit désormais à l’international, en Amérique Latine, au Japon ou aux Etats-Unis, l’ancien leader des Hot Pants - son premier groupe, qui écumait 300 scènes par an dans les années 80 - et de la Mano Negra - la formation avec laquelle il a connu ses premiers grands succès commerciaux, avant de repartir à zéro sur des bases plus artisanales - est resté à 46 ans le passionné de musique un peu introverti qu’il était adolescent, lorsque tout a commencé pour lui dans les squats parisiens, à l’âge de 17 ans.
Manu Chao, qui fut l’un des pionniers de la scène rock alternative en France, est un artiste authentique, qui préfère la fréquentation des musiciens des rues catalans – « il y a des titres de mon nouvel album qui sont depuis longtemps des standards pour eux », s’amuse-t-il - à celle des VIP de l’industrie du disque. Autre travers, qu’il cultive volontiers : il n’a jamais appris à manier la langue de bois à l’école.
« Je fulmine quand j’entends dire que les majors paient cher l’évolution du marché, avec la piraterie et tout ça… C’est se foutre du monde. Qui fabrique et vend les machines, la technologie pour pirater les artistes ? Si ce n’est pas exactement les mêmes qui en profitent, c’est leurs cousins, d’autres multinationales », a déclaré au micro de Valli, dans l'émission Système Disque sur France Inter, celui qui se défend pourtant d’être devenu une icône de l’altermondialisme.
Pour le moins en rupture d’industrie, il n’hésite pas à confier que son excellent dernier album, La Radiolina, sera probablement son dernier CD : « Je n’arrêterai pas la musique, mais, vu l’évolution technologique, peut-être que par la suite, dès que j’aurai une nouvelle chanson, je la mettrai en ligne… j’utiliserai mon site Internet comme une station de radio », confiait-il récemment à Courrier International
Que les ventes de disques se portent de moins en moins bien, c’est pour lui une réalité incontournable, et il en tire déjà la leçon. « Il faut penser à de nouvelles manières de diffuser la musique, dit-il. L’avenir, pour nous auteurs, compositeurs, artistes, passe par deux choses : Internet et les concerts. »
Il ne se laisse pas plus affliger par le piratage : « C’est un peu la fin des dinosaures. Les majors sont victimes de leur propre loi du marché : le public choisit le moins cher, voire le gratuit, déclare-t-il. Dans le même temps, d’autres industries, notamment celles qui fabriquent les lecteurs MP3, engrangent les bénéfices. Les uns perdent, les autres gagnent. Et nous, chanteurs, devons trouver notre place pour continuer… »
Dans l’esprit de Manu Chao, le piratage a toujours existé : « Adolescents, quand un ami achetait un album, nous étions 80 à l’enregistrer. Je n’exagère pas : à l’époque, 90 % de ma discothèque était piratée. » Alors qu’il se pratique désormais à grande échelle sur Internet, il préfère parier sur l’éthique du public : « Que les gens piratent les « gros » comme moi, ça ne me gène pas, affirme-t-il. Mais qu’ils fassent l’effort d’acheter la musique des petits labels. »
« Une seule chose ne peut être piratée selon moi : la scène, poursuit Manu Chao. Ceux qui se défendent sur les planches s’en sortiront mieux que ceux qui dépendent du studio. »
C'est à une très longue interruption de publication que j'ai soumis ce blog, je sais... A l'origine de ce silence radio prolongé : un problème avec l'hébergeur de mes fichiers MP3, Box.net, que je ne suis pas parvenu à résoudre, et qui fait que nombre des fichiers audio postés ici ne peuvent plus être écoutés, sans parler des photos qui ne s'affichent plus.
Bref, il y aussi eu les vacances, suivies d'une rentrée plus que
chargée (ça s'arrange pas...), mais j'arrive quand même à
m'accorder une petite RTT des familles en cette fin de semaine pour
reprendre du service.
Foo Fighters - The Pretender
Alors bien sûr, j'ai écouté, réécouté et découvert des tonnes de musique ces trois derniers mois, et je vais pas pouvoir vous rendre compte de tous mes coups de coeurs comme ça, d'un claquement de doigt.
Status Quo - Beginning of the Day
Notez que j'ai quand même mis deux nouveaux rejetons en ligne, qui "linkent" vers quantité de blogs mettant à dispositions des "full albums", via Rapidshare et consorts, pour ceux qui sont un peu initiés : My Music Pick Of The Day (qui référence des bootlegs de qualité, des incontournables, des raretés, etc.) et Twitter Rock Page (essentiellement des nouveautés sur lesquelles j'ai flashé).
Porcupine Tree - Nil Recurring (feat. Robert Fripp)
Un petit mot quand même sur les trois titres qui égrennent cette note. Un : le dernier Foo Fighters, Echoes, Silence, Patience And Grace, vaut vraiment le détour. Comme le vin, ils se bonifient avec l'âge.
Deux : les quatre croulants boogie-rockers de Status Quo vont nous refaire le coup de Caroline avec ce Beginning of the End. A part une ou deux guimauveries, l'album est à la hauteur, même si comme le dit son titre - In Search of the Fourth Chord -, ils sont toujours à la recherche du quatrième accord (de guitare, for sure).
Trois : le rock progressif n'est pas mort, comme en témoigne le dernier EP quatre titres des Porcupine Tree, qui s'offrent un featuring de Robert Fripp, ce qui a d'ailleurs attiré mon attention, car j'ignorais absolument leur existence.
Sur ce, chers lecteurs, welcome back on the road again !
Leur nouvel album, Sky Blue Sky, dont sont extraits les deux titres ci-dessous, s'est classé quatrième au Top 200 de Billboard la semaine dernière aux Etats-Unis.
Un signe que Wilco, enfant terrible de la country alternative, rejeté en 2002 par sa maison de disques pour avoir enregistré un opus, Yankee HotelFoxtrot, qui relevait soit disant du pur suicide commercial, obtient enfin un minimum de reconnaissance ?
Diffusé librement sur Internet, Yankee HotelFoxtrota finalement fait un carton, au point que la notoriété du groupe a largement dépassé les frontières de l'Amérique profonde. Avec une musique de moins en moins country, de plus en plus indie pop, qui trimballe avec elle une sonorité, une ambiance, une langueur qui n'a pas son pareil.
Wilco - Hate It Here
Je me rappelle encore à quel point j'ai goûté à leur double live, Kicking Television, que j'ai dégusté sur le iPod nano de Chryde, de la Blogothèque, dans un avion qui nous menait tous les deux à Montréal.
Wilco - Shake It Off
Sky Blue Sky est "un chef d'oeuvre ultime", assène Crossroads dans sa chronique, avec cinq étoiles à la clé. Je confirme, un chef d'oeuvre dont chaque enluminure est ciselée, travaillée avec soin, dans le plus pur amour de l'art qui est celui de Wilco. Un album presque intimiste, qui se déguste comme un plaisir solitaire...
PS : J'ai déjà semé une petite perle de Wilco sur ce blog, Casino Queen, extrait de leur premier album A.M..
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