Encore un pavé que je prends un énorme plaisir à jeter dans la mare anti-soixante-huitarde de Sarko & Co... Et aussi une dédicace spéciale à Bug (de son vrai pseudo Le Max), vieille connaissance à qui je conserve toute mon affection et commentateur de plus en plus assidu sur ce blog, qui s'étonnait récemment que je n'ai pas encore évoqué dans ces pages la légende des Doors.
Voici donc quelques extraits des Lost Tapes of Paris, ces enregistrements de Jim Morrison réalisés à Los Angeles en 1969 et en 1971 à Paris, quinze jours à peine avant sa mort suspecte pour les derniers. La légende veut que ces bandes aient été subtilisées à Paul Rothchild, qui a produit tous les albums des Doors à l'exception de L.A. Woman.
Ces "bandes perdues" ont alimenté de nombreux bootlegs. Tout fan inconditionnel de Jim Morrison se doit de les avoir dans sa musicothèque, à commencer par cette Poetry Session de presque 37 minutes dans laquelle le chanteur des Doors déclame les poèmes de deux de ses recueils, "Far Arden" et "Tales From The American Night", et interprète les chansons Orange County Suite et Whiskey, Mystics and Men., que je vous propose aussi d'écouter directement.
Jim Morrison - Poetry Session
Jim Morrison - Orange County Suite
Jim Morrison - Whiskey, Mystics and Men
Ne vous laissez pas dérouter par les silences et autres respirations. Ceux qui veulent lire les textes de ces poèmes en les écoutant trouveront leur bonheur ici. Et aux vrais inconditionnels, je propose également de télécharger le Journal parisien de Jim Morrison au format pdf.
On se quitte bien sûr avec les Doors, pourquoi pas sur L.A. Woman, ça mange pas de pain.
Je ne résiste pas à la tentation de vous faire partager quelques bootlegs de qualité dénichés sur Internet, des versions live de morceaux d'anthologie, 100 % pirates et qui circulent depuis longtemps sous le manteau.
Comme ce Stairway To Heaven de Led Zeppelin, enregistré lors d'un concert donné en 1972 en Californie, ou cette version live de 11 mn de de Sultans of Swing, de Dire Straits, lors d'un concert qui eut lieu en 1985 à San Antonio, Texas.
Je vous invite également à rejoindre le grand Freddy Mercury au Hammersmith Odeon de Londres, un soir de 1975, juste pour l'émotion, dans une version plus qu'endiablée et toutes sirênes hurlantes de Now I'm Here. Dernière cerise sur le gateau, enfin, une version de The Jean Genie chantée sur scène par Bowie en 1983, l'année, si mes souvenirs sont bons, où je l'ai vu pour la première fois en concert, aux arènes de Fréjus.
Je continue mon entreprise de résistance culturelle au dénigrement unilatéral de mai 68, qui m'amène ces derniers temps à me replonger dans la musique des années soixante-dix, celle qui a bercé mon adolescence.
Ceux qui souhaitent revisiter ce patrimoine de la musique populaire peuvent se rendre sur des blogs comme RockRula ou Sakallimusic qui ont à coeur de le restaurer.
Les maisons de disques seraient d'ailleurs bien inspirées de remettre tout ce catalogue à disposition des passionnés pour un coût modique ou forfaitaire - après tout, il y a longtemps qu'elles ont réalisé un excellent retour sur investissement avec ces productions et ce serait faire oeuvre de salubrité public. Cela nous éviterait par ailleurs d'alimenter les caisses de Rapidshare et consorts en lieu et place des leurs.
Wishbone Ash - The King Will Come
C'est surtout à travers l'album Front Page News, paru en 1977 et uniquement disponible en import aujourd'hui, que je vous propose de redécouvrir le groupe Wishbone Ash, qui fut un des fleurons du rock progressif.
Au terme de mes pérégrinations récentes dans leur discographie, ma préférence va à ce disque plutôt qu'au célèbre Argus, plus classique dans la veine progressive et moins commercial que Front Page News, même si c'est dans Argus que figure l'incontournable The King Will Come ci-dessus. J'ai peut-être trop écouté Argus à l'époque. Je vous laisse apprécier voix et guitares dans la petite sélection qui suit... Have a nice day !
Pour un coup d'essai, le premier album éponyme d'Aerosmith fut un véritable coup de maître, porteur qui plus est d'une perle rare avec Dream On, l'un des plus belles balades de l'histoire de la pop music aux côtés d'Angie, des Stones.
Ce dont le public tardera à se rendre compte, puisque le titre ne rentrera dans les charts que trois ans plus tard, dans une version remixée, lors de la réédition de l'album, en 1976.
L'original est paru en 1973. Un opus déjà porteur de tout le groove qui allait caractériser ce quintet incontournable, que je hisse à la hauteur de Led Zep dans mon RockHall of Fame personnel. Dans cet album, Aerosmith puise allègrement aux sources du rythm'n blues et du blues rock mais sème aussi déjà, dans les grandes lignes et avec la touche glam rock qui caractérisait cette époque, les prémices de ce qui deviendra le heavy metal.
Aerosmith - Dream On
Aerosmith - Make It
Le groove d'Aerosmith est transgénérationnel. J'en veux pour preuve ma fille de dix-huit ans, que je surprends parfois à écouter Dream On en boucle sur son mobile. Dix ans après sa sortie, alors que j'étais encore étudiant, j'avais fait de cet album mon réveil-matin, tant il dégageait tout ce dont je voulais remplir ma vie à l'époque.
Aerosmith - Movin' Out
Aerosmith - One Way Street
Je cultivais alors un imaginaire post soixante-huitard dans lequel se cotoyaient de grandes figures inspiratrices aussi diverses que Jim Morrisson et Jimi Hendrix, Baudelaire et Rimbaud, Antonin Artaud et Henri Michaud, Jung et Krishnamurti, Boris Vian et Giordano Bruno, Nietzche et Bakounine, pour ne citer que le meilleur.
Aerosmith - Somebody
Aerosmith - Mama Kin
Saupoudrez ces quelques références improbables d'un peu de tarot de Marseille, ajoutez une couche de Yi King, mélez-y la fréquentation assidue de quelques néo-anthroposophes qui ne juraient que par Steiner et Shri Aurobindo, sans oublier un brin de fascination pour les Templiers, les cathares et quelques soufis de l'an mille comme Ibn Al Arabi, et vous prendrez toute la mesure de l'héritage que je trimbale.
Aerosmith - Write Me A Letter
Un héritage toujours entier, soit dit en passant... n'en déplaise à ceux qui voudraient, par les temps qui courent, le balayer d'un revers de main néo-pétainiste ou pseudo
bonapartiste. Don't fuck with me !
Vous avez certainement remarqué comme moi que certains réalisateurs de séries américaines sont plutôt bien inspirés dans le choix de leurs génériques. Il en va ainsi pour la série Les Experts, qui remet au goût du jour la discographie des Who.
Les Experts : Las Vegas, d'abord, avec Who Are You ; Les Experts : Miami, ensuite, avec Won't Get Fooled Again ; Les Experts : Manhattan, enfin, avec Baba O'Riley, qui l'aurait emporté sur Behind Blue Eyes, un temps pressenti.
Les commentaires récents