Kid Rock s'en donne à coeur joie sur ce nouvel album Rock N Roll Jesus (sortie aujourd'hui), après trois ans de silence discographique, pour notre plus grand bonheur. Beaucoup plus trash bluesy que hip hop cette fois-ci, et agrémenté de quelques mash-ups, mais c'est toujours la même tournerie endiablée.
Combien de fans de Led Zep connaissent les Honeydrippers ? Ce rock band anglais fut créé en 1981 pour satisfaire au desiderata du sieur Robert Plant, grand chanteur du Zep devant l'Eternel, qui brulait de monter un groupe plus vintage et beaucoup plus profondément et basiquement ancré dans le rythm'n blues.
The Honeydrippers - I Get A Thrill
De fait, la formation, dans laquelle on retrouve le guitariste de Led Zeppelin, Jimmy Page, et aussi Jeff Beck (tous deux d'anciens Yardbirds), n'enregistrera qu'un seul mini album de cinq titres, intitulé The Honeydrippers : Volume One, qui sortira en novembre 1984.
The Honeydrippers - I Got A Woman
Le second volume ne verra jamais le jour. Il en fut pourtant de nouveau question en 2006, lorsque Robert Plant, qui se produisait au Montreux Jazz Festival en son honneur, en toucha de nouveau
un mot à son ami Ahmet Ertegun, un américain d'origine turque, co-fondateur du label de Led Zep, Atlantic Records, et l'une des plus grandes figures de l'industrie musicale contemporaine.
The Honeydrippers - Rockin' At Midnight
Malheureusement, Ahmet Ertegun, âgé de 83 ans, devait faire une chute mortelle quelques mois plus tard lors d'un concert des Rolling Stones. Depuis, Robert Plant considère que ce projet n'a plus de raison d'être.
The Honeydrippers - Sea Of Love
Dommage pour nous. Mais il nous reste quand même cinq titres à nous mettre sous la dent. Cinq titres dans lesquels mister Plant se montre comme toujours... légèrement supérieur à lui-même.
La vidéo de sa prestation live à Taratata est l'un des contenus qui génère le plus d'audience sur ce blog via des requêtes sur Google, c'est dire l'intérêt suscité sur le Web par John Butler, natif de Californie exilé très jeune sur les terres australiennes où naquit son père, qui nous gratifie d'un nouvel album incontournable, sous le titre de Grand National.
John Butler est à ranger aux côtés des Dave Matthews Band, Ben Harper et autres John Mayers, et Dieu sait que j'apprécie ce genre de nourritures musicales.
John Butler - Funky Tonigh
Il n'a d'ailleurs pas son pareil pour électrifier une guitare folk ou un vieux dobro. Impossible, pour ma part, de résister à la tentation de me laisser envoûter, avec toutes les réminescences que sa musique provoque en moi - comme une évocation du hameau de Besse, au dessus de Festes St André, et d'une foule de bons souvenirs, entre festivités flower pop et amours hippies passagères.
John Butler - Gov Did Nothin'
Il y a un peu de vaudou dans cette musique, un peu de surnaturel arborigène, probablement aussi une once de peyolt, pour la dimension hallucillogène, et quelque chose d'irrésistible qui mélange blues et musique cajun. Le genre de diablerie dont on ne voudrait jamais être exorcisé.
Il est con ce Keith Richard, je te jure. Aller raconter qu'il a sniffé quelques cendres de son père, décédé en 2002, dans un bon rail de coco, histoire d'entretenir le souvenir. Le Honky Tonk Man a démenti. C'était un joke, une grosse vanne. Aucun respect pour la moindre convenance. Mais on le savait déjà et c'est ce qui nous plait chez lui.
Le pire, c'est que toutes les agences de presse sont tombées dans le panneau. Faut vraiment être né de la dernière pluie pour méconnaître à ce point la « spychologie » profonde du personnage : papy Richard, y coupe jamais sa dope !
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