Pour un coup d'essai, le premier album éponyme d'Aerosmith fut un véritable coup de maître, porteur qui plus est d'une perle rare avec Dream On, l'un des plus belles balades de l'histoire de la pop music aux côtés d'Angie, des Stones.
Ce dont le public tardera à se rendre compte, puisque le titre ne rentrera dans les charts que trois ans plus tard, dans une version remixée, lors de la réédition de l'album, en 1976.
L'original est paru en 1973. Un opus déjà porteur de tout le groove qui allait caractériser ce quintet incontournable, que je hisse à la hauteur de Led Zep dans mon Rock Hall of Fame personnel. Dans cet album, Aerosmith puise allègrement aux sources du rythm'n blues et du blues rock mais sème aussi déjà, dans les grandes lignes et avec la touche glam rock qui caractérisait cette époque, les prémices de ce qui deviendra le heavy metal.
Aerosmith - Dream On
Aerosmith - Make It
Le groove d'Aerosmith est transgénérationnel. J'en veux pour preuve ma fille de dix-huit ans, que je surprends parfois à écouter Dream On en boucle sur son mobile. Dix ans après sa sortie, alors que j'étais encore étudiant, j'avais fait de cet album mon réveil-matin, tant il dégageait tout ce dont je voulais remplir ma vie à l'époque.
Aerosmith - Movin' Out
Aerosmith - One Way Street
Je cultivais alors un imaginaire post soixante-huitard dans lequel se cotoyaient de grandes figures inspiratrices aussi diverses que Jim Morrisson et Jimi Hendrix, Baudelaire et Rimbaud, Antonin Artaud et Henri Michaud, Jung et Krishnamurti, Boris Vian et Giordano Bruno, Nietzche et Bakounine, pour ne citer que le meilleur.
Aerosmith - Somebody
Aerosmith - Mama Kin
Saupoudrez ces quelques références improbables d'un peu de tarot de Marseille, ajoutez une couche de Yi King, mélez-y la fréquentation assidue de quelques néo-anthroposophes qui ne juraient que par Steiner et Shri Aurobindo, sans oublier un brin de fascination pour les Templiers, les cathares et quelques soufis de l'an mille comme Ibn Al Arabi, et vous prendrez toute la mesure de l'héritage que je trimbale.
Aerosmith - Write Me A Letter
Un héritage toujours entier, soit dit en passant... n'en déplaise à ceux qui voudraient, par les temps qui courent, le balayer d'un revers de main néo-pétainiste ou pseudo bonapartiste. Don't fuck with me !
Ah Dream On, encore bien vivant aujourd'hui dans un sample d'Eminem...
Ils ont bien du mal à être créatifs les p'tits jeunes d'aujourd'hui ;-)
Rédigé par : Mister Cham | 03 juin 2007 à 12:50
Aerosmith... Le pire concert de ma vie!!!
Nan en fait excellent bien sur parce que complètement improvisé, aux USA ; le seul truc c'est qu'on n'avait pas le droit de boire (bière ou plus fort s'entend), fumer et que c'était ... assis.
Rédigé par : SdC | 04 juin 2007 à 17:44
SdC, je les ai vu à Bercy en 1992 ou 1993 et même constat : bière sans alcool de rigueur, périmètre de sécurité de 10 mètres autour du moindre fumeur de pèt, public de papas and mamans de 40 balais rangés des balais avec leur progéniture adolescente et pour corser le tout, une balance de merde les 20 première minutes du concert. Pas le meilleur des souvenirs. Cf. ma chronique du concert des Stones à Nice l'été dernier. Au moins y avait-il le son et le spectacle...
Rédigé par : Philippe Astor | 04 juin 2007 à 17:54
C'était dans les mêmes années..
Heureusement à cette époque une scène bien énervée faisait des concerts péchus, techniques et bon esprit. Je lorgne du côté des Red Hot, Fishbone, Living Colour, RATM, Urban Dance Squad...
Quant aux Stones, respect éternel
Rédigé par : SdC | 07 juin 2007 à 17:39
C'est vraiment vraiment agacant que certains soit incapable de s'empecher de parler des Stones quand il s'agit d'Aerosmith. Pour le pubic, ca a qu'elle rapport avec le concert apart que ce soit la preuve que ce groupe continue encore et toujours a plaire aux jeunes de chaque génération (et donc à rester relevent) et aux jeunes que nous sommes resté dans nos coeurs?
Rédigé par : salut | 11 juillet 2007 à 01:13