Il y a deux éléments fondamentaux dans la musique de Jethro Tull : la voix et la flûte de Ian Anderson, leader de ce groupe né sur la scène blues anglaise des années soixante, et qui va se transfigurer progressivement en figure incontournable du rock progressif, aux côtés de Yes ou encore de Procol Harum, avec un savant alliage de hard rock, de mélodies folk, de musique celtique et de classique.
Jethro Tull - Aqualung
C'est de cette alchimie particulière que provient le son de Jethro Tull, dans lequel la guitare électrique de Martin Barre joue également un rôle particulier. Difficile de résumer en quelques titres la discographie prolixe de ce groupe, qui réunit notamment onze disques d'or et cinq disques de platine. Ma petite sélection ne devrait cependant pas décevoir les fans absolus de ce qui reste un phénomène unique dans l'histoire de la pop music.
Jethro Tull - Living In The Past
Jethro Tull - Locomotive Breath
Jethro Tull - Bungle In The Jungle
Dernier clin d'oeil, enfin, avec un (très long) titre extrait de l'album Crest of a Knave, sorti en 1987 et qui obtint le Grammy Award du meilleur album de hard rock en 1988, devant Metallica.Crest of a Knave est très marqué par un jeu de guitare de Martin Barre de plus en plus proche de celui de Mark Knopfler, de Dire Strait, quand la voix d'Anderson de s'y met pas aussi. Où l'on retrouve la touche du son des eighties...
Leur nouvel album, Sky Blue Sky, dont sont extraits les deux titres ci-dessous, s'est classé quatrième au Top 200 de Billboard la semaine dernière aux Etats-Unis.
Un signe que Wilco, enfant terrible de la country alternative, rejeté en 2002 par sa maison de disques pour avoir enregistré un opus, Yankee HotelFoxtrot, qui relevait soit disant du pur suicide commercial, obtient enfin un minimum de reconnaissance ?
Diffusé librement sur Internet, Yankee HotelFoxtrota finalement fait un carton, au point que la notoriété du groupe a largement dépassé les frontières de l'Amérique profonde. Avec une musique de moins en moins country, de plus en plus indie pop, qui trimballe avec elle une sonorité, une ambiance, une langueur qui n'a pas son pareil.
Wilco - Hate It Here
Je me rappelle encore à quel point j'ai goûté à leur double live, Kicking Television, que j'ai dégusté sur le iPod nano de Chryde, de la Blogothèque, dans un avion qui nous menait tous les deux à Montréal.
Wilco - Shake It Off
Sky Blue Sky est "un chef d'oeuvre ultime", assène Crossroads dans sa chronique, avec cinq étoiles à la clé. Je confirme, un chef d'oeuvre dont chaque enluminure est ciselée, travaillée avec soin, dans le plus pur amour de l'art qui est celui de Wilco. Un album presque intimiste, qui se déguste comme un plaisir solitaire...
PS : J'ai déjà semé une petite perle de Wilco sur ce blog, Casino Queen, extrait de leur premier album A.M..
La vidéo de sa prestation live à Taratata est l'un des contenus qui génère le plus d'audience sur ce blog via des requêtes sur Google, c'est dire l'intérêt suscité sur le Web par John Butler, natif de Californie exilé très jeune sur les terres australiennes où naquit son père, qui nous gratifie d'un nouvel album incontournable, sous le titre de Grand National.
John Butler est à ranger aux côtés des Dave Matthews Band, Ben Harper et autres John Mayers, et Dieu sait que j'apprécie ce genre de nourritures musicales.
John Butler - Funky Tonigh
Il n'a d'ailleurs pas son pareil pour électrifier une guitare folk ou un vieux dobro. Impossible, pour ma part, de résister à la tentation de me laisser envoûter, avec toutes les réminescences que sa musique provoque en moi - comme une évocation du hameau de Besse, au dessus de Festes St André, et d'une foule de bons souvenirs, entre festivités flower pop et amours hippies passagères.
John Butler - Gov Did Nothin'
Il y a un peu de vaudou dans cette musique, un peu de surnaturel arborigène, probablement aussi une once de peyolt, pour la dimension hallucillogène, et quelque chose d'irrésistible qui mélange blues et musique cajun. Le genre de diablerie dont on ne voudrait jamais être exorcisé.
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