Marre des gros riffs neurasthéniques de System Of A Doom, Disturbed, Nickelback et autres Three Days Grace qui hantent le Top 100 US des ventes dans la catégorie Mainstream Rock ? Marre des pseudo-découvertes de MySpace à la Artic Monkeys qui n'en mettent pas une et sur lesquelles tout le monde se rue sans discernement ? Marre de ce rock de chiotte de gros calibre fondu dans le même moule, de cette complainte monocorde qu'on nous ressert à toutes les sauces et dans tous les plats à longueur d'ondes et de journée ? Alors bienvenue au club !
Et en guise de cadeau de bienvenue, c'est un ticket gratuit pour le fan club des Buckcherry que je vous offre, MA découverte de la semaine, l'incontournable ramassis de teigneux, d'insolents, de loqueteux punks tatoués jusqu'à l'os à côté desquels vous ne sauriez passer sous aucun prétexte en cette fin de printemps 2006. Ils viennent de sortir un album après quatre ans de silence. Dans le précédent, le chanteur proclamait « I Love The Cocain ». A mon avis, il a toujours pas décroché. Mais le premier critique rock qui joue les Sainte Nitouche est un âne bâté. Et tanpis pour toutes vos bonnes résolutions de rester sage, poli, de ne plus jamais sortir du rang ou franchir la ligne jaune.
Car c'en est bel et bien fini de toutes ces bonnes résolutions ! Vous allez bientôt péter les plombs, ressortir vos jeans troués du placard, raccrocher des boucles à vos oreilles, vous passer du rimel sur les yeux et rincer vos cheveux à l'eau oxygénée, sans parler des quelques remontées d'acide qui vous guettent. C'est la descente qui va faire mal. C'est malin ! Fallait pas vous jeter si goulument sur les quatre clips de BuckCherry ci-contre. Ce genre de cocktail rock'n'roll passé à la moulinette punk et glam rock, qui revisite d'un seul tenant les Clash, Billy Idol, ACDC, Motley Crüe et Aerosmith, c'était plus de votre âge. Mais qu'à cela ne tienne, même si votre coeur a lâché, vos derniers instants auront été extatiques. Excommuniants, mais extatiques... ;-)
Enfin deux albums rock pour lesquels je
n'ai pas hésité longtemps à mettre la main à
la poche, et je vous recommande d'en faire autant. C'est d'abord les
Red Hot Chili Peppers qui nous reviennent en grande forme, après
quatre ans d'absence discographique et un By The Way sorti
en 2002 qui n'était pas vraiment à la hauteur du
cocktail funk-métal dont on avait pris l'habitude d'être
abreuvés par ces monstres sacrés. Ils viennent de
glisser dans les bacs un double-album, s'il vous plait (Stadium
Arcadium, WEA), qui visite en profondeur toutes les facettes leur
art, sauf peut-être une d'entre elles : leur dimension
scénique. Tant pis pour ceux qui les ont râtés à
Taratata la semaine dernière. Ci-dessous un petit avant-goût
des 26 titres qui peuplent les deux galettes qui viennent de sortir.
Une toute petite mise en bouche tellement ce double est énorme
!
Red
Hot Chili Peppers - Dani California
Red
Hot Chili Peppers – Charlie
Red
Hot Chili Peppers – Hump The Bump
Quant au dernier
Pearl Jam, titré Pearl Jam, tout simplement, je ne
crois pas qu'il soit déjà arrivé en France (je l'ai acheté
sur Yahoo Music), mais ça ne saurait tarder. Je ne pense pas
qu'on puisse encore leur coller l'étiquette Grunge. C'est un
vrai groupe de rock, qui puise son inspiration du côté
des seventies (Led Zep, The Who) et des eighties (U2 assaisonné
à la pédale fuzz), et n'hésite pas à se
payer la tête de Bush dans World Wide Suicide. On monte le son
à fond, et on se délecte !
Juste un petit clin d'oeil déniché sur YouTube, pour redonner des envies à quelques phalanges aussi encroutées que les miennes, qui ont remisé depuis longtemps leur guitare au placard, ou bien pour les décourager définitivement de se la jouer « guitar hero » devant leur progéniture si tardivement. Musicalement, c'est loin d'être innovant, dans le genre Van Halen
revisité par André Rieu, mais sur le plan de la virtuosité, ça le fait
quand même, non ? En même temps, c'est un petit défi que je lance à mon ami laotien Kham, qui fait corps avec sa six cordes six heures par jour et ne manque jamais de me jouer un reprise de Joe Satriani chaque fois que je lui rends visite. A propos de Satriani, y en a à qui ça dit rien ? Ben c'est l'occasion rêvée de vous en mettre une petite louche.
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