Il y a au moins dix jours que ce musiblog s'est endormi sur ses lauriers, et moi avec. Je vous prie de m'en excuser. Cependant, j'ai eu le temps de vous concocter quelques sélections de musique dans l'intervalle. Y aura donc à manger pour les prochains jours, et ce sera plus que varié, vous verrez. Pour commencer, je vous suggère de faire quelques emplettes dans les nouveautés, plutôt dans les valeurs commerciales sûres d'ailleurs, mais au moins je vous éviterai d'acheter les albums entiers.
Car je me suis efforcé de dénicher “la” perle rare à chaque fois, celle qui mérite de lâcher un euro, mais pas forcément dix. A quelques rares exceptions près, le reste peut alimenter des playlists d'ambiance sur votre baladeur, à la rigueur, faut bien remplir vos 20 Go, mais sans plus...
Première perle, donc, Just Feel Better, extraite de l'album “All That I Am” (Arista/BMG) de Santana. C'est la troisième fois qu'il nous fait le coup de la brochette de guest stars invitées sur sa galette, et si on arrive sans difficulté au dessus du niveau de “Shaman” (2002), on est loin de l'exercice de style réussi de “Supernatural” en 1999. La critique (américaine) est unanimement mauvaise.
Enfin bon, en fonction de vos accointances (Big Boi de Outkast, Kirk Hammet de Metallica, Michelle Branch, ou encore Robert Randolph, en virtuose de la pedal steel), vous trouverez bien chaussure à votre pied dans l'un de ces 13 morceaux où le grand latino-guitariste donne toute la mesure de son art et de son style, mais sans la magie de Black Magic Woman, hélas.
Perso, j'ai opté pour le featuring de Steven Tyler, le chanteur d'Aerosmith, dont je suis un inconditionnel de longue date. Je le préfère dans Dream On, c'est sûr, mais c'est pas tous les jours dimanche. Et puis ces deux idoles de ma jeunesse réunis sur un seul titre, ça vaut mieux que n'importe quel mash-up !
Santana - Just Feel Better (feat. Steven Tyler)
J'entends déjà les cris d'orfraie des pourfendeurs de Top 50. Comment ? Je me compromettrais à faire l'éloge d'une chanson de Robbie Williams, pop star internationale scotchée au firmament, qui peut largement se passer de ma publicité ? Robbie Willams lui-même, peut-être, mais pas la chanson A Place To Crash, titre le plus rock de son dernier album "Intensive Care" (Capitol/EMI) – le seul titre vraiment rock en réalité. Je vous défie de l'entendre à la radio. Par contre, vous allez souper de son single Tripping, qu'il est déjà venu chanter sur plusieurs plateaux de télévision en France.
Ce sont les deux titres les plus rythmés de l'album. Le reste est très pop, sucré et pour tout dire, un brin mélancolique. Bon, je vous l'avoue quand même, j'ai une certaine admiration pour le performer sur scène, et une petite tendresse pour le personnage, même si j'écoute rarement sa musique. Surtout depuis que je l'ai croisé, ainsi que son regard halluciné, en train de faire le pitre à 9 heures du mat dans le hall de l'hôtel Majestic à Cannes, à l'occasion d'un Midem que je couvrais, au sortir d'un déjeuner de presse du ministre de la Culture d'alors, une certain Aillagon.
Pour la petite histoire, j'ai même déjeuné à un mètre de lui le jour-même, sur la terrasse du même hôtel Majestic. Quand je me suis retourné pour demander du feu à son manager (je suppose), j'ai de nouveau croisé son regard allumé et reconnu le clown du matin. C'est en allant acheter son disque pour ma fille à la Fnac locale, le lendemain, que j'ai réalisé de qui il s'agissait. Sans déc., j'ai bien eu un petit doute, mais j'ai pas vraiment percuté sur le coup.
Robbie Williams - A Place To Crash
J'ai écrasé ma dernière cigarette et à l'heure qu'il est, je vais pas faire de vieux os sans fumer. Mais il faut encore que je vous présente deux ou trois titres. D'abord Revolution, un reggae cool de chez cool d'Eric Clapton, seul titre à relever un peu le ton très conventionnellement blues de son dernier opus (“Back Home”, Reprise/Warner). J'ai pas eu beaucoup d'électrocs avec Clapton, hormis Cocaïne et I Shot The Sherrif, mais je vais rajouter Revolution dans ma playlist, c'est promis.
Eric Clapton - Revolution
Et puis avant de me décrocher la machoire à bailler, il faut que je vous fasse part du retour dans les bacs de quelqu'un qui reste pour moi un véritable icône de la folkitude américaine, j'ai nommé le grand Neil Young (Hugh !). Si vous êtes tombé dedans comme moi avec “Harvest” (Reprise, 1972), vous allez adorer No Wonder. C'est pas que le reste de l'album soit mauvais ("Prairie Wind", Reprise/Warner), bien au contraire. On y retrouve tout le groove acoustique caractéristique de Neil Young et c'est plutôt heureux, puisqu'une rupture d'anévrisme a failli l'emporter à jamais il y a peu.
L'unique indien blanc de l'histoire du country-rock a frolé la mort et perdu son père récemment, et ça se ressent un petit peu dans ses nouvelles chansons. Mais c'est quand même une grande joie de retrouver ce grand folkeux des 70's, après bien des errances discographiques. Tiens, c'est si bon que je vous en remet une deuxième couche, avec l'excellent The Painter.
Neil Young - No Wonder
Neil Young - The Painter
J'attendais mieux de la rencontre Santana/Tyler....
Robin Williams...hum... passons
Clapton version Blues Boom oui...le reste est un reste...
Ah ! le grand Neil, le pur oui...
Rédigé par : Diablo | 12 novembre 2005 à 14:36
Ce titre de Robbie Williams, Tripping, ce ne serait pas une reprise, par hasard?
Connais-tu l'original?
Tres 80, je crois...
Rédigé par : Bruno | 01 décembre 2005 à 16:45
Ce titre de Robbie Williams, Tripping, ce ne serait pas une reprise, par hasard?
Connais-tu l'original?
Tres 80, je crois...
Rédigé par : Bruno | 01 décembre 2005 à 16:47
Bruno, c'est Stephen Duffy, fondateur de Duran Duran avec James Taylor, en 1978, qui a composé la musique de Tripping, ce qui explque peut-être l'influence très 80's. Quelqu'un a atterri sur cette page en tapant "reprise tripping robbie williams" dans Yahoo.com, mais sincèrement, j'ignore si c'est une reprise.
Rédigé par : Philippe Astor | 02 décembre 2005 à 10:10
Merci pour ta reponse Philippe.
J'habite en Espagne et j'ai entendu "l'original" de Tripping sur une radio dont je ne connais meme pas le nom.
En fait d'original, ce serait plutot une bonne partie de la chanson qui a ete repompée allegrement.
Tres bon blog par ailleurs...
Salut.
Rédigé par : Bruno | 02 décembre 2005 à 12:18
tripping de ROBBIE WILLIAMS est évidemment la reprise du groupe midnight oil de leur single :"HOW DO WE SLEEP WHILE OURS BEDS ARE BURNING"
iL est malin ce robbie !
Rédigé par : promusic | 08 mars 2006 à 09:47