Gomez, c'est à la fois une résurgence du rock progressif à l'anglaise, celui qui nous a notamment valu Pink Floyd et Genesis, et un "revival" du son british pop des années 60 et 70, avec une consonnance bluesy et psychédélique réactualisée sans aucun complexe, sur la base de nombreuses expérimentations sonores.
De la rétro-pop d'Oasis au trip-hop de Portishead, en passant par le space-rock de The Verve et Radiohead, pour reprendre la classification d'un chroniqueur américain, on ne retrouve nulle part cette tonalité blues assumée, sinon avec ce quintet folk-pop un brin déjanté originaire de Southport, dont on ne peut pas dire qu'il a la gueule de l'emploi. Ce qui ne l'a pas empêché de recevoir le prestigieux Mercury Music Prize pour le meilleur album de l'année en 1998, avec son tout premier disque, "Bring It On" (Virgin - 1998).
Je vous propose de commencer par l'écoute du titre Bring It On, qui donne son nom à l'album, et d'embrayer ensuite sur Rythm & Blues Alibi, qui figure sur leur deuxième opus, "Liquid Skin" (Virgin - 1999). C'est celui qui a attiré pour la première fois mon attention sur ce groupe, il y a quatre ou cinq ans, au détour d'un site Web musical américain qui le proposait en streaming.
J'apporterai une dernière touche à ce bref billet "gomézien" avec Ruff Stuff, extrait de l'album "In Our Gun", sorti en 2002. Ce sera pour moi une manière de donner le ton de ma première journée d'automne. L'été 2005 et sa queue indienne, qui persistaient encore sous certaines latitudes méridionales, ont en effet rengainé leurs principaux atours au cours du week-end. Sniff ! (ne croyez pas que je verse une larme, c'est que je m'enrhume).
Gomez - Bring It On
Gomez - Rythm & Blues Alibi
Gomez - Ruff Stuff
s'il s'agit bien du même gomez (et on dirait que c'est le cas) je conseille un album d'inédits et de chutes "abandoned shopping trolley hotline"
par ailleurs il existe aussi un autre groupe féru d'expériences soniques et assumant son côté bluesy : los lobos (par ex : "Kiko" ou "colossal head")
Rédigé par : francois ribac | 10 octobre 2005 à 17:05