J'ai passé mon adolescence dans un haut lieu du retour à la terre, au fin fond de la vallée de l'Aude, en plein pays Cathare, dans une région où les babas qui vendaient des bijoux faits main, du patchouli ou du fromage de chèvre sur les marchés locaux étaient plus que légion, au point que les terrasses des cafés ressemblaient à des annexes de Woodstock le samedi, avant de laisser la place à la 3ième mi-temps du rugby le dimanche.
La jeunesse locale, dont je faisais partie, se partageait entre ceux qui se compromettaient de bonne grâce avec cette population de "captos" - toujours à traînasser avec un bouquin de Karl Yung, Rudolf Steiner ou Krishnamurti dans les pattes - et de "crassous" - cheveux longs, jeans déchirés, boucles d'oreille et pieds nus de rigueur -, et ceux qui trouvaient bien plus respectable et civilisé d'écluser des litres de pastis après le match dominical. Quoique l'un n'empêchât pas toujours l'autre...
Personnellement, j'avais déjà eu ma dose de rugby - mon père a joué tous les dimanches en nationale pendant quinze ans et j'ai moi-même pratiqué le ballon ovale dès ma plus tendre enfance. Quant au pastis, j'en consomme toujours mais à dose très modérée (franchement, je préférais l'absinthe qu'on ramenait d'Andorre). Cela dit, à l'adolescence, j'étais plus porté vers les terrasses de café du samedi, et ce sont ces mauvaises fréquentations, que j'évoquais déjà dans une note précédente, qui furent le creuset de ma culture musicale.
Et même si je ne répugnais pas à zapper de Hendrix à Zappa, de Pink Floyd à Jeff Beck, de Yes à Mahavishnu Orchestra ou de Van Der Graf Generator à Aerosmith, en passant par Gong, Genesis, Led Zep, The Who, Alice Copper, Blue Oyster Cult, Kansas, Weather Report, Santana, Status Quo, Deep Purple, Stanley Clarke, King Krimson, Wishbone Ash et des dizaines d'autres, je dois reconnaître que mes premiers émois furent plutôt Glam Rock.
De ce genre plus british que ricain qui a bercé mes premiers [...] (cherchez la rime ;-), j'ai décidé de vous donner un petit aperçu aujourd'hui. C'est toujours bon d'avoir un petit peu de Glam Rock dans sa tabatière... pardon, dans son iPod.
Suzy Quatro - Can The Can ("Can The Can", EMI - 1973)
Slade - Mama Weer All Crazee Now ("Sladest", Reprise - 1973)
Queen - The Loser in the end ("Queen II", Elektra - 1974)
David Bowie - Here Comes The Night ("Pin'ups", RCA - 1973)
Lou Reed - Sweet Jane (Rock'n Roll Animal, RCA - 1974)
Je sens que je vais revenir souvent :
"zapper de Hendrix à Zappa, de Pink Floyd à Jeff Beck, de Yes à Mahavishnu Orchestra ou de Van Der Graf Generator à Aerosmith, en passant par Gong, Genesis, Led Zep, The Who, Alice Copper, Blue Oyster Cult, Kansas, Weather Report, Santana, Status Quo, Deep Purple, Stanley Clarke, King Krimson, Wishbone Ash"
j'ajouterais Bach, Mozart, Coltrane et Django
Rédigé par : Diablo | 12 novembre 2005 à 13:44
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Rédigé par : louis vuitton | 05 décembre 2011 à 09:57