Excellente opération de décryptage de la réthorique sarkozienne depuis le début de la campagne.
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Mon commentaire : D'abord, plus le premier tour approche, plus Sarkozy force le trait, plus il se caricature lui-même, et plus cette caricature se rapproche de la figure présidentielle qu'il promet d'incarner. Je ne crains pas de dire, comme le prêtre interviewé dans la première partie du documentaire, que son discours a des relans de néo-pétainisme. Je le pense même très sincèrement.
Quand j'entends Sarkozy dire : "si vous n'aimez pas la France, quittez-là" ou "si vous ne voulez pas subir ses lois, quittez la France" - c'est ce que font d'ailleurs un certain nombre de contribuables parmi lesquels on compte peu de chômeurs ou de RMistes -, je n'entends qu'une chose : "si vous ne m'aimez pas, quittez la France".
M. Sarkozy n'a pas le monopole de la France, et jusqu'à preuve du contraire, il n'incarne pas la France à lui tout seul, pas plus que vous et moi. Non, je n'aime pas la France dont Sarkozy grossit le trait dans ses discours, et pour autant, je n'ai aucune intention de quitter la France.
J'aime la République, j'aime le travail, j'aime l'esprit d'entreprise, mais j'aime aussi l'esprit de solidarité, d'entraide, de partage et je pense que la France qui incarne cet esprit-là, M. Sarkozy ne l'aime pas. Alors qu'il l'a quitte ? Je n'irai pas jusque là. Dans la France que j'aime, il y a aussi une place pour le citoyen Sarkozy.
Je ne suis pas sûr, en revanche, qu'il y ait une place pour tous les Français dans la France de Sarkozy. Je suis même convaincu du contraire.
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