Je crois qu'on ne fera pas l'impasse, dans cette campagne présidentielle, sur la définition de ce qu'est vraiment le libéralisme, ou plutôt sur le sens que donnent à ce terme libéraux de tous acabits et anti-libéraux. Le journaliste et essayiste Thierry Crouzet, qui se réclame d'un nouveau libéralisme politique, mixant démocratie en réseau et organisation horizontale de la société, classe le « libéral » parmi ses ennemis politiques. C'est à n'y rien comprendre. Mais y a-t-il seulement un vrai libéral dans la salle ?
Sur son blog politique, Thierry Crouzet, un exégète du « peuple des connecteurs » et du « cinquième pouvoir » qui est aussi une vieille connaissance, dresse la liste - et trace un portrait au vitriol - de tous ses ennemis politiques, parmi lesquels on retrouve pèle-mèle les intégristes, les conservateurs, les gauchistes, les écologistes, les capitalistes, les libéraux, les globalisateurs, les alters (« ils sont à la fois gauchistes, écologistes et globalisateurs »), les idéalistes et les « réductionnistes » (catégorie qui conviendra probablement pour classer tous ceux qui ont trop ou pas assez de conscience politique pour se retrouver dans les autres).
Le moins qu'on puisse dire est que Thierry Crouzet n'a pas beaucoup d'amis. Peut-être chez les socialistes (qu'il n'a pas cités et ne cèdent pas tous aux sirènes du gauchisme, mais ils cumulent tellement d'autres tentations - libérale, écologiste, globalisatrice, alter-mondialiste, etc.), ou bien chez les communistes (s'il en existe qui sont partisans d'un communisme complètement décentralisé, qui puissent s'entendre avec ce partisan d'une démocratie en réseau et d'une société horizontale totalement dé-hiérarchisée, on peut rêver...), ou alors au centre.
Mais on est tous tellement à le chercher, ce « centre révolutionnaire » cher à Jean-François Khan - celui de tous nos équilibres politiques, entre préoccupations sociales, environnementales, économiques, géopolitiques, sociétales, morales et personnelles - que tout le monde croit l'incarner alors que personne ne s'y trouve. Cela dit, là n'est pas la question.
Un animal politique aux multiples facettes
Vous constaterez peut-être avec autant de ravissement que moi que toute la discussion qui suit la note de Thierry Crouzet, dans les commentaires postés sur son blog, porte sur des divergences concernant le profil du vrai « libéral ». C'est certainement, pour partie, parce qu'on croise beaucoup plus de libéraux (de gauche et de droite, revendiqués ou qui s'ignorent) sur certains blogs politiques que dans la rue. Comme en plus ce drôle d'animal politique a de mutiples facettes et que personne ne s'entend vraiment sur celle qui le résume le mieux, c'est un peu normal qu'on achoppe sur sa définition.
Je
crois que si on veut réussir cette campagne électorale, aborder les
vrais problèmes sur le fond, avoir un vrai dialogue et mettre à la tête
du pays quelqu'un à la hauteur de tous les enjeux, porteur
d'aspirations concrètes et d'un projet d'avenir qui suscite l'adhésion
du plus grand nombre, il faut absolument qu'on s'entende sur cette
définifition du libéralisme, au sein de la gauche (ne serait-ce que
parce qu'elle nourrie pour partie un discours très « anti-libéral » et
accuse sa frange la plus « bobo » ou « caviar », au choix, de céder au
libéralisme) comme au sein de la droite (qui semble confondre
allègrement libéralisme politique et libéralisme économique et se
laisse trop facilement aller à réduire le premier au second).
Le libéralo-gaullisme : un vrai-faux libéralisme ?
Je suis assez d'accord avec Thierry Crouzet : il existe un courant politique dit « libéral », en France, qui correspond assez bien au profil qu'il dresse (« [...] Nos libéraux de droite veulent libérer le business de l’État afin que le business devienne le seul patron. Ils se trahissent toujours car, tout en poussant [au] libéralisme économique, ils multiplient les lois qui restreignent les libertés individuelles »). C'est globalement, à mon avis, le courant de l'UMP, dans lequel les vrais libéraux à l'anglo-saxonne, dont Madelin fut un chef de file, se sont purement désintégrés.
On donne plutôt, à l'UMP, dans le registre d'un libéralo-gaullisme de droite (pourquoi n'en existerait-il pas un de gauche ?) qui finit par ne plus être ni vraiment libéral ni vraiment gaulliste, mais seulement et presque caricaturalement de droite. C'est en revanche un excellent fédérateur de toutes sortes d'égoismes, quand la gauche, elle, fédère plutôt des corporatismes, ou des particularismes.
Il y a donc ces libéro-gaullistes à la française, héritiers de toutes les casseroles de la droite, et puis aussi ce courant de néo-libéraux constitué essentiellement aujourd'hui d'électrons libres, orphelins (au moins en terme de représentation politique) du madelinisme, qui cèdent pour certains à la tentation du libertarisme, idéologie politique anti-étatique essentiellement préoccupée de libertés individuelles dans la sacro-sainte sphère économique.
Entre libéralisme et « bordélisme »
Tous
ces libéraux-là, à la tête desquels trône tout le gratin des grands
patrons, des grands bourgeois et grands capitalistes, se rangeront à
n'en pas douter comme un seul homme derrière Nicolas Sarkozy. Bien sûr,
l'UMP a aussi une assise populaire. Mais cette assise est à mon avis
plus gaulliste que libérale, plus sensible au paternalisme et à
l'autorité qu'au dynamisme des marchés.
Nous avons aussi en France - et certains croient y voir un signe de modernité - une « gauche libérale ». Mais alors là, pour le coup, on est dans le pâté ! Tout simplement parce que cette gauche là, la seule qui puisse prétendre à être une gauche de gouvernement, doit ratisser très large à toutes les élections, au moins au second tour (mais désormais, elle sait qu'elle doit d'abord s'assurer de passer le premier), sur son propre terrain comme sur celui de l'anti-libéralisme le plus primaire.
Du coup, elle en a à chaque fois pour son lot de contorsions, de concessions et de compromissions, qu'elle parvient tant bien que mal à noyer dans la langue de bois. C'est une gauche « torticoli », qui ne parvient jamais à décider si le soleil se lève à l'Est ou à l'Ouest, et si c'est la terre qui tourne autour de lui ou bien l'inverse. Résultat, et vous le constatez comme moi, ses voix mutiples - et leur cacophonie - donnent plutôt dans le registre du « bordélisme » que dans celui d'un véritable « libéralisme » de gauche.
Libéral, libertaire et libre penseur
Est-ce qu'on a fait le tour ? Eh bien non. Car il existe encore une autre race de libéraux, celle à laquelle j'appartiens, dont la pensée et la culture politique sont avant tout libertaires, dont le libéralisme est essentiellement politique, même s'ils n'en rejètent pas la dimension économique. Si on cherche un tel libéral dans la salle, je répond présent.
Je suis à la fois libéral, libertaire et libre penseur, un brin gaulliste (l'appel de Londres, ce fut une vraie « rupture ») mais proche des préoccupations sociales des anti-libéraux (même si je n'adhère pas toujours, loin de là, aux solutions qu'ils préconisent), écologiste convaincu (tendance « cohn-benditiste », plus proche des Verts allemands que des français) et altermondialiste (au sens de partisan d'une autre mondialisation), républicain, eurofédéraliste et anarchiste, et non pas globalisateur (think global, act local) mais « glocalisateur » (to act global, act local), avec un vrai fond humaniste. Les seules choses que je ne suis pas, c'est conservateur et intégriste. Pour qui vais-je bien pouvoir voter ? Je l'ignore encore. Tout ce que je me demande, pour l'heure, c'est si je fais partie des amis ou des ennemis politiques de Crouzet.
Difficile de définir le libéralisme en faisant l'impasse sur les grands penseurs libéraux. Loin d'être théoriques, de multiples auteurs ont merveilleusement exposé cette philosophie et ce qui en découle de manière très concrète, sans dérive idéologique.
JB Say, Turgot, Condorcet, Constant et de nombreux autres auteurs ont exprimé une multitude de sensibilités libérales qu'aucun débat sur la question ne peut éluder sérieusement.
Parmi les contemporains, citons David Friedman, Hernando de Soto, Vargas Llosa, Guy Sorman ou Marc Fulmaroli (qui se fait vieux) parmi ceux qui perpétuent cette école déjà ancienne.
La liberté et la responsabilité individuelle ne sont pas près de perdre leurs hérauts. Sur le plan politique en France, ce n'est pas à droite qu'il faut chercher les libéraux authentiques, mais du côté d'Alternative Libérale, tout simplement ;o))
En tout cas, j'espère en effet que ce débat sera au coeur de l'enjeu de 2007
Rédigé par : Aurel | 25 septembre 2006 à 08:31
Je m'intéresse également aux définitions politiques et à la perception des différents "clivages politiques" en normandie en france, en Europe et dans le monde.
Ces thèmes mériteraient certainement plus de débats publics.
autres articles très synthétiques sur ces notions :
http://normandie.canalblog.com/archives/2005/11/04/962886.html
http://www.alain-lambert-blog.org/index.php?2005/11/02/188-liberal-et-liberalisme-sont-ils-des-mots-convenables par Alain Lambert, ex-ministre
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=4259 de Daniel Riot.
Mais au-delà des étiquettes que l'on donne où que l'on se donne, le plus important n'est-il pas d'être ouvert à la discussion avec des personnes qui ne sont pas forcément de son propre clivage politique et culturel...
Malheureusement, il y a un vrai déficit de culture politique dans ce pays (même de la part des "ténors politiques français" que des militants).
Aujourd'hui, pour porter des projets associatifs, on a affaire à des politiques de toutes étiquettes (ça change selon les échellons: communes,com-com,"pays voynet",département,région, état,europe) donc pour les porter, on est obligé de travailler avec pas mal de monde : on devient donc un peu un "libéral"-ouvert car capable de travailler avec des étiquettes coco,ps, vert, sans étiquettes, div droite, udf, ump etc...
Salutations
Yuca de Taillefer
de L'Etoile de Normandie
http://normandie.canalblog.com
Rédigé par : Yuca de Taillefer | 25 septembre 2006 à 12:05
Aurel, j'ai du mal à ne pas associer Alternative libérale à ces électrons libres orphelins du madelinisme, qui font preuve d'un certain libertarisme économique (dans votre programme : privatisation de la sécu et de pans entiers des services publics, libre concurrence entre les universités, etc.) et voteront probablement, quoiqu'il en soit, pour le candidat de l'UMP au second tour, si tant est qu'il soit présent.
Je suis d'accord avec Yuca, le libéralisme politique, c'est d'abord "être ouvert à la discussion avec des personnes qui ne sont pas forcément de son propre clivage politique et culturel". Aussi, je vous écoute (du moins je vous lis) et chacune de vos propositions me fait réfléchir.
Pour "une vraie séparation des pouvoirs entre le parlement et l'éxécutif", par exemple, avec si possible un peu plus de proportionnelle dans la représentation nationale, on va vite tomber d'accord.
Pour "une véritable indépendance du pouvoir judiciaire", "une stricte limitation de la détention provisoire, une remise aux normes des prisons et le développement de peines alternatives", également.
De même que pour "la mise en place de nouvelles mesures, nationales, européennes et internationales, de lutte contre la corruption".
Pour une Europe de "liberté des travailleurs, des entreprises, de l’Education" je suis d'accord aussi, c'est si vague, sauf que la majuscule d'Education me gène un petit peu aux entournures. Si vous parlez de supprimer l'école publique, je ne vous suis pas. En matière d'éducation, je ne crois pas que la concurrence seule soit un gage d'égalité des chances. Elle est souhaitable et doit être libre et non faussée dans le privé. Mais je ne me reposerais pas sur les marchés pour garantir l'accès de tous au savoir, même s'ils peuvent indéniablement y contribuer.
Quand je dis que je suis républicain et un brin gaulliste, c'est parce que je crois que la République doit se doter d'un socle minimum de solidarités à l'égard de tous ses citoyens, dans le domaine de l'éducation et de la santé, en particulier.
C'est pourquoi je ne vous suis pas non plus quand vous voulez privatiser la sécu. "La mise en concurrence des assureurs offrira de meilleures couvertures", dites-vous. A ceux qui pourront se les offrir. Il y a de multiples exemples de ce que nous réserve la "main invisible" du marché en la matière. Une main du marché qui n'est pas, vous en conviendrez, si libérale que ça.
Je ne suis pas pour autant pour le statu quo et contre toute réforme de l'éducation nationale, de la sécurité sociale, des retraites, de la fonction publique, au contraire. Mais ce ne sont pas des réformes qui s'imposeront par le haut. Elles doivent être discutées, concertées et faire l'objet d'un véritable débat démocratique, avant qu'un parlement fort et représentatif d'une majorité de Français n'en vienne à trancher. C'est la que doit se refonder, à mon avis, un nouveau libéralisme politique.
Même s'il n'a pas abouti comme je l'aurais souhaité, j'ai trouvé très instructif le débat démocratique auquel a donné lieu la campagne sur le TCE en France. J'espère que ce genre de débat citoyen se reproduira plus souvent. Jusqu'à présent, nos gouvernements successifs n'ont fait que du bricolage technocratique dans ces différents domaines, sans aucune concertation réelle avec la société civile.
Vous émettez d'autres idées, comme celle d'axer la politique de logement social vers l'accession à la propriété, que je trouve intéressante, mais à condition de ne pas la systématiser au point de supprimer tout le parc de logements sociaux locatifs. Accéder à la propriété de son logement dans une cité difficile à Clichy s/Bois ou ailleurs n'est pas le meilleur cadeau qu'on puisse faire aux occupants de ces immeubles.
Enfin, il y a cette idée, que vous défendez, de mettre en place "un bouclier social pour garantir à chaque Français de disposer chaque mois d'une somme décente, permettant de vivre". Madelin fut le premier homme politique, en 1995, à l'émettre.
Il y a deux choses qui me gènent dans ce projet. La première, c'est que ce revenu minimum d'exitence, que Madelin estimait à 20 000 F par mois (3000 €) pour un couple avec trois enfants, ne serait que la contrepartie du démembrement de tout un arsenal de protections sociales, et je ne suis pas sûr que tout le monde y gagne au change, loin de là.
La deuxième, c'est qu'elle s'inscrit dans une perspective de « fin du travail » à laquelle je ne crois pas vraiment. Qu'on aille vers la fin d'une certaine forme de travail industriel, je veux bien, au moins dans les pays développés. Mais la société de l'information peut encore donner beaucoup de travail à tout le monde.
Rédigé par : Philippe Astor | 26 septembre 2006 à 08:16
L'âge moyen des responsables d'Alternative Libérale tourne autour de 30 - 35 ans, c'est dire que Madelin est d'une autre génération ne concerne pas.
Nous ne croyons pas aux méta réformes, celles qu'on impose d'en haut suivant une vision unique et centralisée. Les solutions sont multiples parce que les besoins le sont aussi. Et c'est d'en bas que les acteurs savent le mieux exprimer leurs attentes et répondre à celles d'autrui. L'école, comme l'assurance santé, ne fait pas exception.
Il ne s'agit pas de tout "privatiser" sauvagement mais de laisser ceux qui le souhaitent s'adresser aux institutions de leur choix selon leurs critères.
Par exemple, tous les parents savent que leurs enfants n'ont pas tous les mêmes profils, ils n'ont pas les mêmes préférences non plus. Certains veulent une école mélangée, sympa et sans pression. D'autres privilégient des écoles élitistes pour préparer des concours. Une multitude de styles et d'attentes existent. Enfin, les pédagogies expérimentales ont parfois un impact très favorable sur certains enfants décalés, en difficulté dans un cadre normal. A lire les multiples ouvrages d'enseignants, ils ne manquent pas d'initiative et d'idées. Aussi, plutôt que de prétendre savoir ce qui est bon pour tout le monde, comme tous les politiques, nous faisons confiance aux enseignants pour proposer des modèles pédagogiques nouveaux et aux écoles pour choisir une organisation du travail des enseignants adaptée. Les parents feront vite leur choix.
De la même façon, les mutuelles et assurances peuvent tout à fait se substituer, pour ceux qui le souhaitent, à la sécu. Les conditions que nous préconisons, après avoir longuement étudié les modèles et thèses d'experts en la matière, sont les suivantes :
- tout le monde a obligation de s'assurer pour un panier universel qui inclut notamment les soins lourds, les urgences.
- pour cette couverture obligatoire et universelle, les assurances ne doivent pas faire de sélection des risques (en fonction de l'âge, des antécdents...), mais ont obligation d'accepter tout le monde
Les Pays-Bas sont à la pointe de cette ouverture de l'assurance maladie. Tout le monde est couvert, les assurances réalisent un vrai travail de prévention, d'organisation et d'encadrement des producteurs de soins. Ca marche très bien, les médecins et infirmiers sont mieux payés que chez nous et les assurés sont bien plus heureux.
Certes, le débat est complexe et mériterait de longs échanges, documents à l'appui. La liberté que nous proposons dans ces domaines sensibles ne se réalise pas hors cadre, sans règles.
Enfin, le revenu universel (ou allocation universelle-revenu d'existence), associé à un impôt proportionnel sur le revenu, a été proposé par Milton Friedman, prix Nobel d'économie, dans Capitalisme et Liberté (ouvrage de référence qui se lit vite). Philippe Manière, Pdt de l'institut Montaigne, nous a aidé à le formaliser avec l'aide de son travail passé sur le sujet dans le prolongement de Friedman. Nous ne sommes donc pas alignés sur le modèle que Madelin aurait avancé en 1995.
Ce revenu ne permet pas de vivre convenablement sans travailler mais offre un filet de sécurité universel et sans condition, qui protège donc ceux qui n'ont ni assurance chômage, ni indemnités journalières, ni aucun revenu pour payer son loyer et ses charges élémentaires. Nous ne sommes pas dans l'assistanat, mais pas dans la survie non plus. Pour ceux qui souffrent d'un réel handicap lourd et durable, la question est différente.
Rédigé par : Aurel | 26 septembre 2006 à 15:42
Ensuite, nous avons comme candidats Raphaël Glucksman dans le Xeme, Kouchnerien historique.
Saïd Bouaissi vient aussi du PS : il est porte-parole et sera candidat dans le 11e.
André Brecoff, plutôt classé à gauche, se rapproche de nous.
Il n'est pas dit que nous voterons UMP au second tour et recommande d'attendre de lire nos propositions exactes dans les champs non économiques.
Programme dispo à la demande en attendant la mise en ligne.
Rédigé par : Aurel | 26 septembre 2006 à 15:51
Merci Aurelien pour toutes ces précisions, je serais heureux de lire votre programme détaillé. En attendant, ce que vous dites sur l'éducation ne me paraît pas antinomique avec la sauvegarde d'un enseignement public et ouvre des perspêctives de réforme intéressantes. Comme quoi l'essentiel est d'ouvrir le débat et d'échanger des idées avec tous.
Je reconnais volontiers qu'il y a une différence entre votre libéralisme et celui de Madelin, qui a bien vieilli aujourd'hui, mais qui avait certainement puisé aux mêmes sources que vous son idée de revenu minimum d'existence. Si ma mémoire est bonne, j'en ai entendu parler pour la première fois dans l'ouvrage "The end of work" de Jeremy Rifkins.
En ce qui concerne la réforme de la sécurité sociale, je crois qu'il faut se poser toutes les questions, y compris celle de l'opportunité d'ouvrir ce secteur à la concurrence. Sur le sujet, je serais également curieux d'entendre quelqu'un comme Claude Fremont, directeur démissionnaire de l'Assurance maladie de Nantes. Il a certainement beaucoup d'éclairages à nous apporter sur les possibilités de réforme.
(son interview sur France 2, au journal de 13h : http://jt.france2.fr/13h/index-fr.php?jt=0&start=1212)
Sinon, je me félicite que vous ayiez recruté un kouchnérien historique pour les législatives. Mais où se cachent-ils donc, les kouchnériens ? Seulement à Alternative libérale ? C'est bien dommage qu'on n'entende pas un peu plus leur voix dans cette pré-campagne. Ah ! Si le libéralisme politique prévalait vraiment au PS...
Rédigé par : Philippe Astor | 26 septembre 2006 à 16:35
Hélas, Cohn-Bendit n'est pas aimé des verts, Kouchner n'est pas plus apprecié des élephants du PS, pas plus que Bockel, Christian Blanc est resté tout seul dans son coin... Quel gâchis !
Vivement une nouvelle génération qui change un peu la donne et ose défendre ses idées...au risque de ne pas faire carrière en politique.
Heureusement qu'il n'y a pas que ça dans la vie !
Rédigé par : Aurel | 26 septembre 2006 à 16:48
La publication de cet article sur Agoravox a donné lieu a un débat plutôt riche (une quarantaine de commentaires) dont je vous invite à prendre connaissance.
Voir tous les commentaires :
http://www.agoravox.fr/tous_commentaires_article.php3?id_article=13738
Rédigé par : Philippe Astor | 27 septembre 2006 à 18:51
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